EXPO COLLECTIVE
WISE WOMEN
IN SITU
#WISEWOMENINSITU
Dans le cadre de notre projet d'occupation temporaire où nous sommes installées en décembre 2022 rue Béranger, nous avons créé une résidence artistique qui réunit une douzaine d'artistes. Plasticiennes, photographes, designeuses… ont dévoilé lors de cette exposition ce qui est né, au sein de ces ateliers urbains. Présentation.
ÉMILIE MOLINERO
photographe
Emilie Molinero est une photographe française née en 1976, dans le Rhône. Bercée par la littérature, sa photographie tente de capter le lien intime et onirique qui unit les humains aux lieux qu’ils habitent ou fréquentent. Portraits de personnes et de lieux où le trivial est sublimé par la lumière naturelle ou d’ambiance, sans autre artifice ni mise en scène.
AURÉLIE GALOIS
peintre
Aurélie, drapée dans un tablier, pose ses pinceaux. Recule, s’immobilise face une toile qu’elle est en train de peaufiner. Elle la scrute. Mais j’ai l’impression que c’est vers l’intérieur d’elle-même que son regard plonge.
C.R.
SOPHIE
DEISS
photographe plasticienne
Sophie, on l’entend toujours arriver car ses talons claquent sur le sol. Elle a déjà exposé ici ses portraits photographiques pris à la Maison des femmes (à Saint-Denis) mais depuis qu’elle est rue Béranger, elle a repris un travail qu’elle avait laissé de côté. Elle se dessine chaque matin, silhouette à peine visible, fantomatique, corps évanescent. Comme si elle était sans arrêt à la recherche d’un autre, elle qui est « une jumelle née seule ».
C.R.
CORALIE MARABELLE
designeuse mode et directrice artistique
Coralie a dirigé sa propre marque de vêtement pendant des années, elle met à profit cette résidence pour apprendre, absorber, essayer. Ici, elle s’est mise à peindre des portraits de femmes. Il a suffi d’épingler des papiers kraft au mur et de laisser partir son geste, en toute liberté
C.R.
LUCILE
GRÉMION
artiste photographe & directrice artistique
Lucile,se pose ici, après des années comme directrice artistique et productrice image. Elle veut approfondir son travail photographique, toujours en noir et blanc et en argentique. Des femmes souvent dénudées, des corps en ascension, en tension, puissantes et fragiles. Elle quitte parfois son tabouret et sa table haute et s’assoit à même le sol, près de photo encadrées et posées par terre, et d’un agrandisseur; un ordinateur pas loin. Ce lieu permet aussi de changer de perspective. De s’ancrer.
C.R.
CLEMENCE ALTHABEGOïTY
designeuse plasticienne
Clémence s’affaire à construire des récolteurs de pluie ou à tracer une « carte des silences » en utilisant des données recueillies à Paris lors du confinement. Attraper l’eau ou rendre visible les silences: elle dit que sa pratique mélange design, art et sciences; mais je la trouve surtout très poétique.
C.R.
CÉLIA
NKALA
artiste plasticienne
Célia est installée au milieu de l’espace commun. Elle travaille très silencieusement, à partir de différentes matières et de sa connaissance des signes du sacré, de l’occulte. Aucun hasard, ici. Ses gestes ne sont pas erratiques. Elle manipule des matériaux que je ne connais pas, avec un air tellement déterminé, que, perdue dans un labyrinthe avec elle, je lui ferai confiance pour trouver la sortie. Elle sait où elle va.
C.R.
DEGUELLE & CIE
designeuse
Les Empreintes sont le résultat d’une mise à plat d'emballages de produits de beauté, retravaillés de manière synthétique et abstraite. deguelle propose une relecture de ces écrins contenant des promesses de beauté et d’éternité. Les Empreintes, formes énigmatiques, deviennent une sorte de langage subliminal. Pour l’exposition In Situ, les Empreintes sont mises en relation avec la vue qu’offre le site de la rue Béranger. Du haut de l’immeuble, l’architecture et le ciel de Paris nous apparaissent comme une gigantesque nappe. Les maquettes des Empreintes deviennent ici des fenêtres à travers lesquelles nous observons des fragments de Paris.
MARIE
MAILLARD
artiste plasticienne
Marie est tellement frileuse qu’elle s’entoure d’une couverture chauffante, même au printemps. Assise devant son ordinateur, elle est d’un calme redoutable et continue à concevoir des créations virtuelles. Des sculptures digitales qui s’échappent à l’infini d’un tapis à motif, grâce à une appli qu’elle a crée. Ainsi, l’oeuvre n’existe que par le regard de l’autre.
C.R.
LO MARTIN WILDER
photographe plasticienne designeur graphique
Lo s’agite, range, cumule, tri, entasse, toujours avec son casque de musique sur les oreilles. Elle récupère des matériaux : des fleurs fanées, des papiers publicitaires déchirés et imagine des collages, des compositions. Elle tâtonne, expérimente. Ce lieu permet ces explorations. Ateliers in vivo.
C.R.
C.R.
CHARLOTTE
ROTMAN
autrice journaliste ecrivaine
Moi je suis installée sur une table au milieu car j’ai juste besoin d’un ordinateur pour écrire. Quand je lève les yeux de mon écran, j’observe mes voisines, sans forcément comprendre leur manège. Et j’aime bien ces ballets mystérieux.
C.R.
