APPEL À PROJETS — 2022 — LAURÉATES
#MENTORING
#EMPOWERMENT
#GETTOGETHER
Découvrez les lauréates de l’appel à projets 2022 Wise Women, nommées dans 4 catégories : Art & Création, Mode & Design, Éditions & Média, Cinéma & Musique.
Wise Women propose de mettre à profit d’une nouvelle génération de femmes, la diversité, la richesse de profils et savoir-faire de ses membres et au-delà, dans les secteurs de la création et de la culture. Pour la 2ème année consécutive, les lauréates bénéficient d’un programme sur mesure et personnalisé, structuré autour de 10 rencontres conseil avec des professionnel.les choisi.e.s pour la complémentarité de leurs expertises et de leurs parcours, ressources clé dans la réalisation des projets.
Plantule est un jeu de construction pour enfants, inspiré des structures invisibles du vivant.
Il favorise la collaboration et la communication en s’écartant des modèles cartésiens. Plantule élargit l’expérience sensorielle et cognitive des enfants en passant par la réintroduction d’une part de hasard et d’incertitude. Composé de jonctions souples et de sections de bois, ce jeu de construction est ouvert, les enfants en sont maîtres. Ils inventent leurs propres règles et hybrident le jeu avec les éléments qui se trouvent dans leur environnement. Plantule incite les enfants à utiliser leur corps, à communiquer et à collaborer afin de bâtir sa structure. En jouant les enfants acquièrent des principes fondamentaux du vivant et développent leur imagination en créant leur propre univers. « Nous avons désappris à faire l’expérience du prodige d’être un vivant, de faire partie de cette extraordinaire aventure du vivant. En conséquence il faut récréer presque ex nihilo cette affiliation »
Baptiste Morizot - « Politiser l’émerveillement et armer l’amour du vivant » - So-cialter (Hors-série décembre 2020 février 2021).
Emma Diplômée en juin 2021 en design industriel à l’ENSCI les ateliers, j’exerce depuis un an en tant que designer indépendante avec une approche globale du design. Consciente que la technologie ne peut résoudre tous les problèmes environnementaux et sociaux, que la décroissance est trop souvent synonyme de régression, je m'attache à comprendre ce qui sous-tend les actions humaines. Je cherche à proposer des solutions radicales faisant appel à une réflexion différente. J’aime introduire un décalage formel, parfois humoristique dans mes projets, les rendant ainsi plus humains. Cette approche sensible reste toutefois attentive aux besoins et demandes des usagers.
Co-fondatrices de la revue féministe indépendante Censored - Revue semestrielle qui s’attache à documenter les idées, la création et les luttes contemporaines par un prisme féministe et queer. Appoline et Clémentine Labrosse travaillent sur son prolongement : les éditions trouble. Sœurs et complémentaires, Appoline a étudié le stylisme et modèlisme tandis que Clémentine a un background de design graphique puis de journaliste. En 2018, elles lancent Censored. Fortes de quatre années à considérer que rien n’allait de soi dans le monde des arts, de la presse et du féminisme – elles ont choisi de tout apprendre par elles-mêmes. De la conception d’une édition à sa production, sa diffusion et tout ce qu’un projet entrepreneurial implique, elles réalisent à quel point leur travail permet de créer de nouveaux espaces pour penser des mondes plus inclusifs. Elles construisent de leurs mains un univers singulier, émotionnel et sincère. Persuadées que c’est par la transformation des imaginaires qu’il faut faire la révolution, elles souhaitent désormais porter plus loin encore les voix des autrices qu’elles ont découvert en passant par l’édition d’essais politiques, de traductions féministes, de fiction et de poésie et faire ainsi archive : des archives féministes, queer, intimes et politiques : vivantes.
Après s’être penchée sur l’histoire du Palais de l’immigration et de son parc autour du Lac Daumesnil à Paris, elle découvre les expositions coloniales du début du XXème siècle (1931). Ces expositions coloniales se sont également déroulées à Marseille en 1906 et 1922 dans le parc Chanot au rond-point du Prado, ainsi que dans d’autres grandes villes françaises. Les architectures traditionnelles des pays anciennement colonisés, reconstituées et exposées, accueillaient parfois même des personnes mimant la vie dans les pays colonisés. Cette façon d’exposer des personnes qualifiée de «Zoos humains», firent pourtant des millions d’entrées. Lorsque l’on observe bien, certaines statues, fresques, détails architecturaux font toujours partie du paysage urbain. Troublée par ces recherches et inspirée de la politologue et militante féministe décoloniale Françoise Vergès, elle s’interroge aujourd’hui sur la violence coloniale dans l’espace public et sur les restes de ce passé.
Hélène Kelhetter est diplômée d’un DNSEP à l’ESAD de Reims. Elle construit des dialo- gues artistiques entre le continent européen et africain. Elle collabore depuis 2018 avec des artistes, des artisans ou des curateurs en Afrique subsaharienne principalement. En voyageant et partageant ses savoir-faire, elle apprend à déconstruire son éducation pour tendre vers des valeurs décoloniales, toujours présentes dans mon travail artistique. Hélène passe notamment du temps au Cameroun, au Burkina Faso, à Dakar pour la Biennale 2022 et aujourd’hui le Togo. Consciente que l’art est un outil de communication très puissant contre les différentes formes de discrimination, elle complète sa formation et commencera prochainement une formation au Musée d’Histoire Naturel afin de comprendre les fondamentaux botaniques et se spécialiser ensuite dans l’ethnobotanie. Ainsi, elle aura entre les mains tous les outils pour parler colonisation et décolonisation à travers les végétaux, souvent comestibles et médicinaux, et apprendre l’histoire par un prisme universel et écologique.
Conçu comme un récit initiatique juxtaposant étroitement le drame à la comédie, Groupie est un court-métrage d’une vingtaine de minutes dont l’ambition romanesque est de dépeindre l’intime comme spectaculaire. Groupie revisite le motif classique du coup de foudre pour raconter une découverte de soi. En essayant à tout prix de rencontrer son idole, Camille confronte ses désirs, ses doutes et ses limites pour enfin se rencontrer elle-même. Le théâtre sert d’arène pour explorer la façon dont cette obsession se déploie à mesure que Camille se découvre, comme un laboratoire où s’entremêlent fiction et réalité.
A travers l’histoire de Camille, Groupie illustre la fin d’innocence d’une jeunesse insolente et l’impossibilité d’exprimer sa vérité. Enfin, il interroge l’injonction à renoncer à ses rêves d'adolescents pour mener une vie stable, l’injonction à se résigner.
La découverte de « Mauvais Sang » de Leos Carax, la sensation si intense, presque désagréable, d’être bouleversée par des images et de perdre un peu le contrôle de soi-même sont le début d’une longue curiosité pour les émotions. De façon inattendue, Romane s’oriente vers le cinéma, cette industrie qui les fabrique à foison. Elle poursuivi des études de cinéma à l’ESEC (Ecole Supérieure d'Etudes Cinématographiques) dans la spécialité scénario.
Elle est ensuite sélectionnée dans la formation britannique « Script Development » de la NFTS (National Film & Television School) et profite à la fois d’une approche internationale et travaille actuellement comme « Script Editor » aux côtés d’une scénariste anglaise pour un projet de série BBC.